Dune: Nul n'est en sécurité

Episode précédent: Reprendre le pouvoir

Après avoir « survécu » à la désagréable rencontre avec le légat Harkonnen, la famille Tiburonia est parvenue malgré tout à récupérer son autorisation d’exploitation du mélange d’épices, avec des quotas standards plus élevés que ceux prévus par la licence initiale. Une victoire coûteuse certes, mais non négligeable pour la Maison noble qui lui assure sa position à Arrakis. 

En retour, gage donné par Dante durant les négociations, la Maison doit organiser un festival en l'honneur des Harkonnen dans la plus pure tradition de Tibur, pour leur montrer toute l’originalité et la puissance de leurs spectacle de danse transcendantale. Les préparatifs vont bon train, avec un délai de dix jours octroyé. 

Chapitre quatrième (4ème séance)

Le temps est mis à profit par les divers acteurs pour consolider leur position nouvelle au sein de la ville, en fréquentant les locaux dans les endroits où les langues se délient plus facilement, tandis que le maître des espions oeuvre à raffermir sa toile et tente de se rapprocher d’éléments hostiles à la maison Harkonnen. Parmi les objectifs visés par Tuma, celui d’entrer en contact avec les tribus Fremen, qui s’avère plus ardu qu’escompté.

Il est également planifié en réunion avec Dante qui sera visé par les espions durant le spectacle, la liste des maisons et corporations représentées ayant été fournies, mais sans liste nominative. Des maisons mineures potentiellement amies sont identifiées pour une approche en vue d'une collaboration ou d'une possible alliance de circonstance, mais aussi les maisons ennemies.

Hajad s'assure la collaboration d'une "vieille amie",  une femme à qui elle a rendu des services diplomatiques, Jib'Haïn, dont elle obtient l'accord de principe pour permettre aux Tiburonia d'utiliser sa grande demeure comme base de repli en cas de danger. 

Diane Tiburonia, elle, profite de la proximité de certaines de ses servantes pour tisser des liens, afin de comprendre mieux la culture locale, et adapter sa danse au spectacle. La danse s'oriente vers le conte de la légende du Lisab Al Gain qui mettrait en scène, de façon nuancée, la promesse de la prophétie où le peuple brise les chaînes du joug de son asservissement sans fin.

Après une séance de répétition de danse éreintante, Diane rejoint sa chambre, et se fait coiffer les cheveux par Faha, la servante avec qui elle entretient des liens proches, Varka non loin des deux femmes. Lorsqu’une servante fait irruption pour apporter un plateau de repas à la jeune marquise. La Garde Docile l’arrête et Dante est immédiatement prévenu pour se rendre compte de cette situation inhabituelle: le protocole de sécurité n’a pas été respecté, les repas devant être consommés dans la salle commune avec les autres. La servante, effrayée par les masques d’ivoire impassible des gardes, se justifie par le fait que c’est maître Khadras qui a changé le protocole.

Une visite immédiate avec hommes en armes dans le bureau de ce dernier révèle qu’il a en effet changé le protocole…sur la demande de Dante, d’après les dires d’un membre de la Garde Docile venu en personne  lui transmettre le message. Un visionnage des caméras de sécurité indique en effet la présence d’un garde en armure de la Garde Docile pénétrant dans le bureau pour transmettre le message puis en sort…pour s’éclipser dans une pièce de la maison servant de remise. Les fouilles sont lancées.

Et pendant que l’attention se porte ailleurs, Faha continue de brosser délicatement les cheveux de Diane, quand un Varka alerte aperçoit le bout du pommeau d’une dague dissimulée dans le pli de la robe de la servante, qui s’en aperçoit. Dans un mouvement éclair, attrapant les cheveux de Diane, elle tire violemment la tête de celle ci, dégaine son poignard et frappe en visant la gorge. Le coup est esquivé in extremis par une Diane surprise mais réactive, mais porte sur le flanc de la jeune marquise qui ressent une douleur brûlante tandis que son vêtement s’imbibe de sang chaud. Varka riposte et se lance sur la servante pour la neutraliser. Un premier coup porte, une égratignure à laquelle l’assassin semble n’en ressentir aucune gêne. Position d'attaque martiale, le regard concentré, tel un serpent immobile prêt à mordre, elle se lance sur Varka, et d’une attaque frontale qui n'était qu'une feinte, lance un poignard de sa main gauche qui se fiche dans l’épaule du garde du corps, l'handicapant de son bras droit.

Diane, s'étant effacée quelques secondes pour reprendre contrôle de soi, tente à son tour de frapper en traître l’assassin, qui pare l’attaque en déviant la lame et en répliquant par un coup de tête au visage de Diane qui s’effondre, assommée. Varka charge avec sa lame principale pour lui frapper le genou gauche, détecté comme un poids faible par le maître d’arme, forçant l'assassin à baisser sa garde une dangereuse seconde, mais suffisante pour le garde du corps de frapper de sa main gauche avec le poignard l'ayant blessé, à plusieurs reprises, dans la plaie déjà ouverte de Faha. L’assassin s’effondre, crachant du sang mais semblant peu gênée par la douleur, bien que son corps vacille. La garde fait irruption, deux d’entre eux s’emparent de Diane pour la mettre hors de danger, tandis que deux autres se positionnent autour de l’assassin. 

Varka donne l’ordre de la maîtriser et de l’emmener pour interrogation. Dans un sourire résigné, celle ci révèle une capsule dans sa bouche qu’elle mord de toutes ses forces, laissant jaillir une fumée verdâtre qui embaume la pièce. Varka est saisi et sorti prestement par les gardes, fermant la porte de la chambre, laissant l’assassin expirer son dernier souffle dans un dernier râle.

Blessés, Varka et Diane sont pris en charge par Tiepit qui neutralise le poison apparemment contenu dans la lame. Diane est inconsciente. Dante arrive sans délai auprès de Varka pour entendre son rapport. Il apparait que la servante travaille au sein de la propriété depuis 3 mois, alors que les membres de la Maison ne sont là que depuis moins d'une dizaine de jours.

La crainte d’un complot ourdi et préparé de longue date fait son chemin dans l’esprit du maître des espions et du capitaine de la Garde Docile. Un traître parmi les membres de la garde ? Un faux soldat infiltré disposant d’une armure de la Garde subtilisé ? Un membre de la Garde manquant et remplacé ? Khadras, l’hôte de la famille Tiburonia joue t-il franc-jeu ? Y a t-il un rapport avec la confusion entre le Lisaib Al Gain et Diane ?

L’étude du poignard de l’assassin indique une facture de grande qualité mais sans pouvoir clairement identifier sa provenance, un système d’injection de poison y est intégré.
L’examen du corps de l’assassin ne révèle rien, mais sa façon de se battre, sa discipline, sa résistance à la douleur fait penser à quelqu’un ayant été formé dans les corps d’élites de l’Empereur, les Sardaukar. Cependant aucun tatouage décelable n’est trouvé sur la nuque, ou ailleurs sur le corps de la servante. Tiepit demande à réquisitionner le cadavre pour l’envoyer à ses associés. Tuma en profite pour lui demander si un ancien tatouage peut être détecté malgré sa disparition, auquel Tieptit répond qu’il fera le nécessaire.

Khadras est bouleversé et ne comprend pas ce qui arrive. Dante, d’abord tenté de le soumettre à la question, voit ses ardeurs freinés par les mots juste de Hajad lui rappelant que leur hôte demeure un personage clef dans la cité; le supprimer pourrait les priver de beaucoup de contacts potentiels.
Alors qu'elle recouvre la conscience Diane est prise d’une nouvelle vision avant de se réveiller en sursaut. Arrakheen sous un ciel rouge, désert, elle marche dans une ruelle conduisant au palais du gouverneur. Git là le corps d’un enfant, d’une femme, puis d’un homme, de soldats et une multitude d’entre eux dévalant les marches du palais, se desséchant sous un soleil de plomb, et au milieu, un jeune homme aux cheveux longs, clair, les yeux d’un bleu saphir profond, le visage et la tenue maculés d'un sang qui n’est pas le sien.

Les soupçons pesant sur Khadras conduit la Bene gesseritt a se renseigner sur les trois Fremen l’accompagnant - absent ce jour - en se mêlant aux locaux. Ces derniers, retors, l’intiment de ne pas se mêler des Fremen, la peur est visible sur leur visage. Mais un narcotique versé dans la boisson d'un patron d'auberge lui permet d’apprendre que leur hôte est également un trafiquant d’eau faisant affaire avec une tribu de Fremen dont les trois personnages recherchés sont membres. Elle apprend également que la tribu est en désaccord avec lui, et que l’un des Fremen serait tenté de lui « prendre son eau ».

Une fouille intense lancée par Dante dans les bureaux de Khadras permet de mettre en évidence dans un faux mur, des documents de transactions manuscrites indiquant des échanges de quantité d’eau irrégulière en échange de mélange d’épices non comptabilisés dans le quota officiel de Khadras. Le même Khadras qui après l’assassinat, a fait la demande incongru à Dante d’obtenir un investissement de capital supplémentaire de la Maison Tiburonia pour acquérir un extracteur supplémentaire afin de satisfaire aux nouveau quotas…

Tuma harcèle son contact Esposito pour initier des contacts avec des Fremen, ce dernier lui pose la condition de venir avec une offre sérieuse et solide, les Fremen ne rencontrent que ceux qui ont une offre solide à faire.

Alors que Diane est remise de ses blessures grâce aux soins de l'énigmatique mais talentueux médecin Tiepit, ce dernier reçoit une information capitale au sujet de l’assassin: l’analyse de la sous-couche du derme de la nuque révèle les traces d’un ancien tatouage: celui des Sardaukar.

Episode suivant: Ni traîtres, ni incompétents.